La loi du karma est exposée dans tous les véhicules du bouddhisme, mais sa présentation varie pour s’accorder aux facultés des êtres à qui sont destinés les enseignements.
Le petit véhicule présente la loi du karma comme ayant une existence réelle. Des causes existant réellement entraînent des résultats dont le degré de réalité n’est pas non plus mis en doute. Cette présentation est bonne en soi, car elle conduit à la compréhension qu’il faut rejeter les actes négatifs, adopter les actes positifs.
La manière de voir enseignée par le grand véhicule est plus profonde. Le grand véhicule ne nie nullement la loi du karma, admet totalement l’enchaînement des causes et des effets, tout comme le petit véhicule, mais il ne lui accorde pas une réalité intrinsèque. Les causes produisent bien certains effets, mais leur degré de réalité est similaire à celui d’un rêve : les phénomènes apparaissent mais n’ont pas de réalité en soi, bien que le rêveur, tant qu’il est sous l’emprise de l’illusion onirique, les prenne pour réellement existants.
Le vajrayana reprend à son compte l’approche du grand véhicule, mais franchit un pas supplémentaire. Il considère en effet que celui qui expérimente la loi du karma, le système d’apparences qu’implique son fonctionnement, et cette loi elle-même ne sont pas trois éléments fondamentalement séparés, mais en réalité non-différenciés. C’est le point de vue de la non-dualité, qui correspond au plus haut niveau de pratique.
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