Quand donc aurai-je humblement accumulé
Assez de mérites libres de références
Pour montrer la vacuité à ceux
Que les références détruisent?
Puissions-nous réaliser la profonde vacuité où toutes choses sont libres des constructions de l’esprit, cet état dépourvu des concepts de sujet, d’objets et d’action ! Puissions-nous, dans la même mesure, accumuler avec respect – à savoir humblement et avec une grande joie – des mérites pour le bien de tous les êtres ! Puissions-nous rendre manifeste la grande égalité libre de constructions mentales, le ça-seulement de tous les phénomènes, l’union des apparences et de la vacuité ! Puissions-nous alors enseigner la vacuité aux êtres que ravage, dans le samsara en trois mondes, le seul poison des concepts dualistes – autrement dit l’attachement à la réalité des choses -, en leur montrant que tous les phénomènes se situent au-delà de tous les concepts !
Ce genre de pensées suscite la grande compassion.
Lorsqu’on perçoit l’irréalité de tous les phénomènes, on ne peut qu’éprouver une grande compassion qui jamais n’abandonne les êtres tournant dans le samsara du fait de leur croyance à la réalité des choses. En d’autres termes, comme l’explique notre texte, l’indifférence à l’endroit des huit préoccupations mondaines, de même que l’attitude de grande compassion et d’amour pour tous, se produisent naturellement.
Donc, si ceux qui veulent atteindre les renaissances supérieures et le bonheur ultime s’adonnent à la générosité, à la discipline et à la méditation, cela leur sera d’un immense bénéfice. Plus sublime encore est la Connaissance, la réalisation de la profonde vacuité libre de toute construction mentale, l’ultime antidote des deux voiles.
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