… dans la méditation profonde, nous accordons une attention totale à tous les phénomènes grâce à la pleine conscience. Nous travaillons à acquérir la capacité d’observer tout ce qui se présente avec l’état d’esprit le plus clair qui soit, c’est-à-dire sans avidité, aversion ni ignorance.
Normalement, ce n’est pas ainsi que nous prêtons attention aux choses. En général, notre esprit est obsédé ou distrait par une forme ou par une autre d’avidité, de désir ou d’aversion envers quelque chose ; la situation présente nous donne un sentiment d’agacement, de rejet ou d’insatisfaction ; nous voudrions être ailleurs, n’importe où plutôt qu’ici. Il arrive aussi que nous soyons dans la confusion face à ce qui se passe vraiment autour de nous et en nous.
Mais lorsque nous commençons à être bien présents et conscients de notre vécu à chaque instant, nous apprenons à voir plus précisément l’agitation et la distraction de l’esprit, ses incompréhensions et ses désirs. C’est là qu’intervient le lâcher-prise.
On entend très souvent dire qu’il faut savoir « lâcher les choses ». Parfois, les méditants ne savent pas trop ce que cela veut dire, mais nous devons nous en souvenir. Il s’agit d’apprendre à lâcher les choses qui nuisent à notre pratique et de garder celles qui lui sont bénéfiques.
Qu’est-ce qui nous fait du mal ? Les pensées d’avidité sont nuisibles ; les pensées malveillantes, la jalousie, la peur, l’inquiétude, la confusion sont nuisibles. Nous devons nous entraîner à lâcher ces états d’esprit en cultivant leurs opposés.
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