Le dernier composant (agrégat), la conscience, est essentiellement transparent comme le ciel, sans commencement ni fin. Reconnaître sa nature est le nirvâna, l’ultime éveil. Mais tant que cette reconnaissance n’advient pas, elle est ce qui continue à tourner dans le cycle du samsâra et qui coule continuellement de naissance en naissance comme l’eau du Gange.
A la mort, ce cinquième constituant – la conscience qui est fondamentalement l’esprit – ne disparaît pas complétement. Il y a une phase d’inconscience, comme le sommeil profond sans rêve que nous ferions après plusieurs nuits sans sommeil ! Cette phase est nommée le « bardo de la vacuité ».
Après un certain laps de temps, généralement trois ou quatre jours, il y a reprise de la conscience. Nous sommes à nouveau conscient d’exister, l’expérience du « je suis » revient. Cette période de retour à la conscience individuelle et à ses expériences correspond à des apparitions lumineuses, qui se manifestent à la fin du bardo de la vacuité.
Puis commence le « bardo du devenir » qui dure jusqu’à la prochaine naissance.
L’esprit et l’ego ou la conscience individuelle sont comme la mère et l’enfant : la mère étant l’esprit ou la conscience fondamentale, et l’enfant étant la conscience individuelle, la conscience de l’ego. L’ego individuel meurt, mais la mère reste, qui donne naissance à un nouvel enfant.
Selon une autre image, on pourrait comparer la conscience fondamentale à l’océan et les consciences individuelles à ses vagues individualisées par le vent du karma.
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