Le Bouddha a donc dit que, lorsque nous faisons l’expérience de formes, de sons, de saveurs, d’odeurs, de sensations physiques ou d’état mentaux, nous devons les laisser aller. Quand les oreilles entendent un son, laissez-le passer. Quand le nez sent une odeur, laissez-la passer – qu’elle reste au niveau du nez et n’aille pas se nicher dans votre tête ! Quand des sensations physiques sont ressenties, lâchez le « j’aime » ou le « je n’aime pas » qui les accompagne et laissez-les repartir d’où elles viennent. Même chose pour les états mentaux : laissez-les suivre leur cours naturel – c’est cela connaître, être conscient. Qu’il s’agisse de bonheur ou de malheur, agissez toujours de même. Voilà ce qu’est la méditation.
… Le Bouddha nous a appris à faire la distinction entre ces sentiments de bonheur et de malheur et l’esprit lui-même. L’esprit est « ce qui sait ». La sensation (ou le sentiment) est la caractéristique du bonheur et du malheur, du « j’aime » et du « je n’aime pas ». Quand l’esprit se complaît dans ses sensations, nous disons qu’il s’attache ou encore qu’il croit que ce bonheur et ce malheur valent la peine que l’on s’y attache. Cet attachement est une action de l’esprit, tandis que le bonheur et le malheur sont des sensations.
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