Quand nous verrons un objet, nous verrons qu’il n’y a pas d’objet. Quand nous entendrons un son, nous saurons qu’il n’y a pas de son. Des odeurs, nous pourrons dire qu’il n’y a pas d’odeurs. Tous les sens fonctionneront mais nous verrons qu’ils sont vides de toute permanence. Il n’y a que des sensations qui apparaissent puis disparaissent.
Si nous comprenons les choses selon cette réalité, les sens perdent leur aspect substantiel. Il ne reste que des sensations qui vont et viennent. En vérité, il n’y a pas de « choses » et, s’il n’y a pas de choses, il n’y a pas non plus de « nous », pas d’ « eux » et, s’il n’y a pas de « nous », il n’y a rien qui « nous » appartiennent. C’est de cette manière que la souffrance s’éteint. Il n’y a personne pour recevoir de la souffrance – alors, qui souffre ?
Quand la souffrance apparaît, nous nous attachons à la sensation de souffrance et, de ce fait, nous sommes forcés de vraiment souffrir. De la même manière, quand le bonheur apparaît, nous nous attachons à la sensation de bonheur et, en conséquence, nous ressentons du plaisir. L’attachement à ces sensations engendre le concept de soi ou d’ego et de pensées sur « nous » et « eux » se manifestent continuellement. C’est là que tout commence et c’est ce qui nous entraîne dans un cycle sans fin.
Mai
18
Comments are closed.