La forme ultime de samatha est donc la disparition des pensées dans la conscience fondamentale, accompagnée de la stabilisation et la grande détente de l’esprit. En d’autres termes, de multiples pensées surgissent de cette conscience fondamentale et le méditant s’efforce de les résorber dans la clarté continuelle et immuable de la conscience fondamentale. Ainsi, l’esprit sera calme et détendu.
La sixième conscience doit se détendre dans la conscience fondamentale parce qu’elle en vient et peut donc y retourner. Dans la méditation, la sixième conscience doit devenir calme et tranquille, sans apparition de pensées. La conscience fondamentale ne crée pas elle-même d’obstacle à la méditation. Mais la septième conscience, la conscience polluée, est caractérisée par l’attachement à l’ego. Elle est toujours là. Elle ne crée pas d’obstacle à la méditation, mais crée effectivement un obstacle à la libération. Néanmoins, à mesure que l’on s’accoutume à la réalisation de l’inexistence d’un soi, cette conscience polluée, ce subtil attachement à l’ego, disparaît progressivement.
Si la sixième conscience (mentale) s’implique dans les cinq perceptions sensorielles, elle devient alors un obstacle à la méditation. Mais si l’esprit repose calme et stable en lui-même sans s’impliquer dans les perceptions sensorielles, elles ne créent pas d’obstacle à la méditation. Cependant, l’esprit ordinaire étant habitué à s’impliquer dans les perceptions sensorielles, mieux vaut pour le débutant pratiquer dans un lieu tranquille, isolé.
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