Le corps aura beau vieillir, tomber malade et mourir, l’esprit transcendera ces états. Quand l’esprit transcende les phénomènes conditionnés, il connaît l’inconditionné. L’esprit devient l’inconditionné, état qui ne contient plus aucun facteur de conditionnement. L’esprit n’est plus conditionné par les préoccupations du monde; les phénomènes conditionnés ne contaminent plus l’esprit; ni le plaisir ni la souffrance ne le touchent. Rien ne peut affecter l’esprit ni le changer, il a échappé à toute fabrication mentale. Ayant vu la véritable nature des phénomènes conditionnés et déterminés, l’esprit est libéré.
Cet esprit libéré est appelé « l’inconditionné », ce qui est au-delà du pouvoir des influences des fabrications mentales. Tant que l’esprit n’a pas une véritable connaissance des phénomènes conditionnés et des conventions, il se laisse influencer par eux. Quand il se trouve en présence du bon, du mauvais, de l’agréable ou du douloureux, il se met à fabriquer toutes sortes de pensées à leur sujet. Il fabrique des pensées parce qu’il y a encore une « cause ». Cette cause, c’est la croyance que le corps est soi ou appartient à soi, que les sensations sont soi ou appartiennent à soi, que les perceptions sont soi ou appartiennent à soi, que la pensée conceptuelle est soi ou appartient à soi, que le conscience sensorielle est soi ou appartient à soi. Cette tendance à concevoir les choses en termes de soi est la source du bonheur, de la souffrance, de la naissance, de la vieillesse, de la maladie et de la mort. C’est l’esprit du monde, l’esprit conditionné qui vire et change en fonction des conditions du monde.
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