Dans les tantra, il est question de la grande félicité ou grand bonheur (mahâsukha) qui se manifeste grâce aux yogas du corps subtil. Bien que cet état de félicité non duel soit une béatitude induite par l’expérience de la vacuité, il pourrait toutefois être encore objet d’attachement subtil. Mais les instructions des maîtres tantriques sont claires à ce sujet : ce n’est pas pour elle-même que cette félicité est cultivée, mais parce qu’elle est si puissante qu’elle chasse de l’esprit tous les obscurcissements qui empêchent d’éprouver sa véritable nature, la claire lumière incomposée – l’Éveil en soi. La félicité n’est au fond qu’un moyen habile, une porte qui s’ouvre sur l’inconditionné : il serait dommage de s’arrêter sur son seuil sans la franchir …
Avr
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