La solidité des phénomènes nous semble évidente aussi longtemps qu’on ne la regarde pas en face, mais elle s’efface dès qu’on l’analyse. Si une particule élémentaire n’est ni toile (de tente) ni piquet ni chaleur ni couleur, elle n’est ni « moi » ni « autre ». Elle échappe ainsi au mental qui cause notre inadéquation au monde et, en le réifiant, notre souffrance. C’est ce qu’exprime Shântideva en parlant de la connaissance qui transcende la pensée discursive : « Quand ni la réalité ni la non-réalité ne se présentent plus à l’esprit, alors en l’absence de toute autre démarche possible, l’esprit libéré des concepts s’apaise. »
Juin
01
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