Dans le Mahayana causal, le Tathagatagarbha était un germe d’éveil présent en chacun des êtres, mais ce germe devait s’épanouir en bouddhéité grâce à l’accumulation de mérites et de sagesse. Dans le Dzogchen comme dans les tantras, qui sont tous des véhicules résultants, le Tathagatagarbha est la Nature de Bouddha, présente dans tous les êtres sensibles depuis toujours et parée de toutes ses qualités au complet. C’est en quelque sorte une « bonté fondamentale » que seuls les obscurcissements des émotions et des concepts voilent. Ces obscurcissements n’adhèrent pas au Tathagatagarbha, et il suffit de reconnaître ce dernier pour s’éveiller. Dans le Dzogchen, le Tathagatagarbha est identifié à Rigpa, l’esprit d’éveil, source de toutes les qualités de l’éveil, présentes depuis toujours mais jamais exprimées jusqu’ici. Il englobe les cinq sagesses, les cinq Corps, les cinq luminosités, etc., et c’est pourquoi on le compare à un trésor. Nommé aussi Sugatagarbha, « essence des Bienheureux« , il réside dans le cœur, où il est la source de jaillissement des manifestations lumineuses de la sagesse. Reconnaître cette essence qui gît en nous et ne plus nous en distraire, tel est le but de la pratique du Dzogchen.
Sep
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