« Depuis les temps sans commencement, notre esprit fondé sur les impuretés accidentelles de l’ignorance, s’élève comme apparences variées, lesquelles – si elles ne sont pas scrutées et examinées, sont comme les apparences trompeuses d’un rêve. Quand on examine ces apparences il est clair qu’elles ne sont pas quelque chose d’existant et qu’elles sont vides en leur essence même. Toutes les apparences ne sont donc que des créations de l’esprit.
Ainsi le mode d’être de ce qui est vrai relativement est que les apparences qui sont tenues pour être nées extérieurement n’ont pas de nature propre ; elles sont comme la réflexion de la lune sur une pièce d’eau. L’esprit qui s’attache à ces apparences n’est pas lui non plus localisé extérieurement ou intérieurement, et il n’existe pas concrètement avec des couleurs ou des formes. De ce processus continuel de fixation sur un ego – qui rend faussement existant ce qui ne l’est pas (c’est-à-dire le moi) apparaissent huit formes de consciences qui sont comme les fleurs du ciel, vides par essence. Pourtant, la pure façon de percevoir les phénomènes, la conscience primordiale qui est dénuée de la polarité sujet-objet est présente dans tous les êtres depuis les Bouddhas jusqu’aux êtres ordinaires ; c’est la nature de Bouddha, et de par son existence même, elle est totalement limpide et n’a jamais été ternie par des impuretés (accidentelles). C’est le mode d’être de ce qui est vrai ultimement. Quand ces deux vérités sont convenablement reconnues on doit rester dans cet état. »
Oct
28
Comments are closed.