Les pensées écoulées ne sont plus, les pensées futures pas encore nées et le flux de conscience n’est qu’une succession d’instants présents. Donc, comment peut-il y avoir quelque chose de permanent et distinct qui existerait alors que ces instants disparaissent ?
La sensation d’un « moi » est naturelle tant que nous ne croyons pas que cela désigne une entité permanente. On peut légitimement apposer une étiquette « moi » sur le flux de conscience, processus dynamique en perpétuel changement doté de ses propres caractéristiques et de sa propre histoire. Nous pouvons l’appeler « je », si nous sommes convaincus que ce n’est qu’une étiquette, un simple nom comme celui donné à une rivière en fonction de ses caractéristiques.
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