Le bouddhisme distingue plusieurs niveaux de conscience : grossier, subtil et extrêmement subtil. Le premier correspond au fonctionnement biochimique du cerveau. Le deuxième, à ce que nous appelons intuitivement la conscience, c’est-à-dire, entre autres, la faculté que possède la conscience de s’examiner elle-même, de s’interroger sur sa propre nature et d’exercer son libre arbitre. Elle inclut également l’expression des diverses tendances accumulées dans le passé. Le troisième niveau, le plus essentiel est appelé « luminosité fondamentale de l’esprit ». Il correspond à une conscience « pure » qui n’est pas en relation avec un objet particulier, et n’est pas associée à des pensées discursives.
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Selon les tantras – qui représentent le point de vue le plus profond du bouddhisme – la conscience fondamentale est appelée « présence éveillée » (rigpa). Cet aspect essentiel n’est pas modifié par les processus mentaux et par l’environnement. Il est totalement libre de confusion, transcende les concepts discursifs et donc les pensées positives et négatives. Il n’est affecté ni par l’erreur qui est appelée samsara ni par l’élimination de l’erreur qui est appelée nirvana. Cet aspect est aussi dénommé « continuité primordiale de l’esprit », « luminosité naturelle », « nature ultime de l’esprit », « essence de la bouddhéité », « état naturel de la conscience », « unique simplicité essentielle », « pureté primordiale », « présence éveillée » et « espace absolu ».
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